vendredi 18 avril 2014

Grève des élèves du Cesti : Ils dénoncent une discrimination

Les élèves du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) ont plié cahiers et stylos jusqu’à nouvel ordre. Ils ont sorti leurs griffes pour réclamer leurs bourses. Waly Guéye et ses camarades appellent le Ministre de l’enseignement supérieur à traiter les écoles et instituts de manière égalitaire.

« Les autorités étatiques prônent l’excellence, mais elles ne veulent pas récompenser le mérite. C’est un paradoxe », a constate le délégué des élèves du Cesti qui faisait face à la presse, jeudi. Waly Guèye et ses camarades rappellent que le concours d’entrée au Cesti  qui est une école d’excellence, est l’un des plus sélectifs au Sénégal. C’est pourquoi les pensionnaires de cette école affirment ne pas admettre que la vingtaine (niveaux licence et baccalauréat confondus) de candidats reçus chaqu’année, ne puisse pas bénéficier de bourses ». « Au lieu de couper nos allocations, les autorités devraient  les valoriser. Le Cesti est une école nationale comme la FASTEF et l’INSEPS dont les revendications ont été satisfaites », a soutenu Waly Guèye, avant d’ajouter que cette mesure est discriminatoire, elle doit être corrigée pour une égalité de traitement des écoles et instituts nationaux. 

«Le Directeur des bourses a osé dire, au cours d’une rencontre que nous avons eu avec lui, que les étudiants de la FASTEF et de l’INSEPS sont de futures formateurs, donc plus utiles que ceux du Cesti », a révélé le délégué, avant de soutenir : «  même les élèves de l’Ecole nationale d’administration (ENA) qui perçoivent plus de 150.000 F CFA le mois, ne sont pas plus méritants que nous ». Il a aussi fait savoir qu’ils ont adressé une correspondance au Directeur de l’enseignement supérieur qui est restée sans suite. «  Nous avons été trop patients. Depuis le début de l’année, il y a certains de nos camarades qui ne parviennent pas percevoir leurs bourses, alors qu’ils ne sont pas frappés par la mesure », révèle Chimère Loppy, l’un des animateurs de la conférence. Il prévient que certains élèves de licence 3 risquent d’avoir des difficultés pour la réalisation de leurs grandes enquêtes (mémoires) qui nécessitent des moyens financiers. Il explique : « pour la production de nos mémoires, nous louons des équipes techniques et faisons beaucoup de déplacements. Certains vont même à l’intérieur du pays pour traiter leurs sujets. Tout élève qui ne parvient pas à soutenir sa grande enquête ne recevra pas son diplôme.» Il affirme qu’aucun moyen légal de lutte n’est exclu pour obtenir satisfaction.  : «Même une grève de la faim est envisageable au cas où le Ministre de l’enseignement supérieur, Mary Teuw Niane, ne varierait pas dans sa position ».


En attendant la réaction des autorités en charge de l’enseignement supérieur, les élèves du Centre d’études des sciences et techniques de l’information ont décrété un mot d’ordre de grève renouvelable  de 48 heures.

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