Les
élèves du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti)
ont plié cahiers et stylos jusqu’à nouvel ordre. Ils ont sorti leurs griffes
pour réclamer leurs bourses. Waly Guéye et ses camarades appellent le Ministre
de l’enseignement supérieur à traiter les écoles et instituts de manière
égalitaire.
« Les autorités étatiques prônent
l’excellence, mais elles ne veulent pas récompenser le mérite. C’est un
paradoxe », a constate le délégué des élèves du Cesti qui faisait face
à la presse, jeudi. Waly Guèye et ses camarades rappellent que le concours
d’entrée au Cesti qui est une école
d’excellence, est l’un des plus sélectifs au Sénégal. C’est pourquoi les
pensionnaires de cette école affirment ne pas admettre que la vingtaine
(niveaux licence et baccalauréat confondus) de candidats reçus chaqu’année, ne
puisse pas bénéficier de bourses ». « Au
lieu de couper nos allocations, les autorités devraient les valoriser. Le Cesti est une école
nationale comme la FASTEF et l’INSEPS dont les revendications ont été
satisfaites », a soutenu Waly Guèye, avant d’ajouter que cette mesure
est discriminatoire, elle doit être corrigée pour une égalité de traitement des
écoles et instituts nationaux.
«Le Directeur
des bourses a osé dire, au cours d’une rencontre que nous avons eu avec lui,
que les étudiants de la FASTEF et de l’INSEPS sont de futures formateurs, donc
plus utiles que ceux du Cesti », a révélé le délégué, avant de
soutenir : « même les élèves
de l’Ecole nationale d’administration (ENA) qui perçoivent plus de 150.000 F
CFA le mois, ne sont pas plus méritants que nous ». Il a aussi fait
savoir qu’ils ont adressé une correspondance au Directeur de l’enseignement
supérieur qui est restée sans suite. « Nous avons été trop patients. Depuis le début de l’année, il y a
certains de nos camarades qui ne parviennent pas percevoir leurs bourses, alors
qu’ils ne sont pas frappés par la mesure », révèle Chimère Loppy, l’un
des animateurs de la conférence. Il prévient que certains élèves de licence 3
risquent d’avoir des difficultés pour la réalisation de leurs grandes enquêtes
(mémoires) qui nécessitent des moyens financiers. Il explique : « pour la production de nos mémoires, nous
louons des équipes techniques et faisons beaucoup de déplacements. Certains
vont même à l’intérieur du pays pour traiter leurs sujets. Tout élève qui ne
parvient pas à soutenir sa grande enquête ne recevra pas son diplôme.» Il
affirme qu’aucun moyen légal de lutte n’est exclu pour obtenir satisfaction. :
«Même une grève de la faim est envisageable
au cas où le Ministre de l’enseignement supérieur, Mary Teuw Niane, ne
varierait pas dans sa position ».
En attendant la
réaction des autorités en charge de l’enseignement supérieur, les élèves du
Centre d’études des sciences et techniques de l’information ont décrété un mot
d’ordre de grève renouvelable de 48 heures.
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