Dans le cadre de la mise en œuvre du plan national de riposte contre la
fièvre d’Ebola, le Ministre de la santé et de l’Action sociale a effectué,
mardi, une visite au port autonome de Dakar et à l’aéroport international
Léopold Sédar Senghor. L’objet de ce périple du Dr. Awa Marie Colle Seck était
d ’ « inspecter » les dispositifs de prévention de
l’épidémie mis en place au niveau de ces deux sites stratégiques.
Le Ministre de la santé a
effectué un périple qui l’a mené au Port autonome de Dakar et à l’aéroport
international Léopold Sédar Senghor pour constater l’opérationnalisation du
plan national de riposte à la fièvre d’Ebola qui frappe aux portes du Sénégal.
Face aux capacités de propagation rapide de l’épidémie, les autorités de ces
deux structures sont en ordre de bataille pour jouer leur partition dans la
prévention. Au niveau du port autonome de Dakar, le Ministre de la santé a eu
droit à une présentation de la cartographie sanitaire. Selon le Chef du service
médical du port, Pape Amadou Diop, cette cartographie est un «maillon important du dispositif mis en
place pour le renforcement de la surveillance épidémiologique et de la riposte ».
Car c’est en fonction de cette cartographie que le plan sera mis en œuvre.
Awa Marie Colle Seck a aussi été
informée du contenu du plan de riposte conçu par l’administration portuaire en
collaboration avec les services du Ministère de la santé. L’une des mesures fortes
contenues dans ce plan est l’arraisonnement en rade des bateaux ayant séjourné
dans les 22 jours aux ports de Conakry, de Monrovia et de Freetown. Ce délai
correspond à la période d’incubation du virus. La surveillance épidémiologique,
la supervision des embarquements et des débarquements ainsi que l’information
et la sensibilisation des acteurs portuaires ont été renforcés. Pour la mise en
œuvre de ces mesures, les personnels de police, de douane et de gendarmerie
sont mis à contribution. « Le plan
est conçu en application de la recommandation du comité de gestion des
épidémies qui consiste à la définition des stratégies de riposte au niveau des
frontières terrestres, aériennes et maritimes », a rappelé le Dr.
Ousseynou Ba. Selon le Directeur du contrôle sanitaire aux affaires maritimes,
ce plan de riposte sectoriel se justifie par la situation stratégique du port
du point de vue économique, par sa forte densité de populations, mais aussi par
sa capacité réelle de surveillance. Il a aussi précisé qu’il n’y a encore ni
cas suspect, ni cas confirmé au Sénégal.
Même son de cloche du côté de
l’aéroport international Léopold Sédar Senghor.
Les autorités aéroportuaires ont concocté une stratégie de riposte. Selon le
Médecin-chef du service de contrôle sanitaire aux frontières aériennes, c’est à
l’arrivée que le dispositif mis en place prend tout son sens. Une salle de
détection du virus est installée sur le tarmac de l’aéroport. Et les cas
suspects sont directement acheminés à la salle d’isolement pour qu’ils
n’accèdent pas à la salle d’arrivée. Les cas confirmés seront ensuite
transférés par les services de la SAMU aux hôpitaux de référence en la matière
(Fann et Principal).
Amadou Hamath Touré révèle que
certaines compagnies ont pris la responsabilité de desservir les pays où
l’épidémie sévit. Selon lui, ces compagnies doivent observer la procédure
normalisée définie par l’OACI (organisation de l’aviation civile
internationale). Cette procédure prévoit un contrôle au départ. S’il y a un cas
suspect dans l’avion, le commandant de bord est tenu de le signaler au tour de
contrôle qui, à son tour, alerte le Bureau sanitaire de l’aéroport.
Au terme de ce périple, le
Ministre de la Santé et de l’Action sociale dit être rassurée par les
dispositifs mis en place par les autorités portuaires et aéroportuaires. «En plus de l’équipe sanitaire, tous les
corps administratifs de la police, de la douane et de la gendarmerie sont à
pied d’œuvre», constate Awa Marie Colle Seck. Selon elle, bien qu’étant
huilé, le système doit chaque jour être amélioré
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