lundi 16 décembre 2013

REFLEXION SUR JEUNESSE ET GESTION DES RESSOURCES NATURELLES

Le groupe des amis de la francophonie a organisé une journée de réflexion,  Mercredi dernier, dans la grande salle de conférence de l’UCAD II sur le thème suivant : « Quelle Afrique pour ses jeunes ? Comment développer les ressources naturelles du continent ? Partage d’expériences francophones. » Cette journée s’est tenue avec une forte participation d’élèves et d’étudiants.

Après le mot de bienvenue du Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Saliou Ndiaye, le Ministre chargé de la promotion de la  bonne gouvernance et des relations avec les institutions, Abdoulatif Coulibaly, a officiellement ouvert les travaux. Dans son discours, Abdoulatif Coulibaly, a salué l’initiative du GAF qui œuvre pour la propagation des idéaux de la francophonie. Ces idéaux reposent sur la démocratie, la construction d’un Etat de droit, la promotion sociale et économique de ses membres. Selon le Ministre, la nouvelle approche de l’économie verte est appréhendée comme une voie prometteuse à explorer pour parvenir à un  développement et à une gestion rationnelle des ressources naturelles. Cette économie verte, a-t-il poursuivi, peut offrir les possibilités d’un développement durable et de lutte contre la pauvreté. Pour Abdoulatif Coulibaly il existe un dispositif normatif extrêmement concurrentiel entre les pays africains pour attirer les investissements sans prendre nécessairement en compte les intérêts des populations. Ainsi il appelle tous les acteurs concernés à s’interroger sur la gouvernance générale de ce secteur. Le Ministre conclut en précisant que le Sénégal s’est inscrit dans cette perspective en se dotant d’un dispositif normatif et institutionnel allant dans le sens d’une exploitation optimale des ressources naturelles.
Le Directeur du Groupe des amis de la francophonie, Nicolas Fataki Lungele, en ce qui le concerne, a attiré l’attention des participants sur une possible rancœur des jeunes qui ne tirent pas profit des ressources de leur continent. Pour parer à une telle éventualité, selon l’ambassadeur de la République démocratique du Congo au Sénégal, il faut développer des écoles professionnelles et techniques pour bien former nos jeunes en matière de gestion des ressources naturelles. Selon lui, il nous faut des investissements massifs dans la transformation de nos ressources naturelles avant de les exporter.
Dans sa communication introductive, le Professeur Abdoulaye Dia, Directeur de la Formation doctorale Géo- ressources, imagerie et Environnement de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, a soutenu que si la tendance du chômage des jeunes n’est pas inversée, elle pourrait aboutir à une destruction du tissu économique et de la cohésion sociale surtout, dans les pays africains en voie de transition démocratique. L’Afrique est riche de sa jeunesse et de ses ressources naturelles, mais est paradoxalement le continent le plus pauvre de par sa contribution dans l’économie mondiale, a t-il renchéri. C’est pourquoi, il a préconisé la correction de ce paradoxe par le développement des partenariats gagnant-gagnant dans l’exploitation de nos ressources pour la création d’avoirs durables et la réduction considérable du chômage des jeunes.
A sa suite, trois panels ont été animés par des universitaires et des experts venus du nord et du sud. Des panels qui ont  fait l’objet de débats par moments passionnés entre participants.

Pour rappel, le Groupe des Amis de la Francophonie a été créé en juin 2008. Il réunit, outre l’Etat du Sénégal, les ambassades des pays membres de la francophonie accréditées à Dakar et les institutions de cette même organisation ayant leur siège au Sénégal. L’un des objectifs du GAF est de favoriser la participation du grand public et des jeunes, en particulier, aux célébrations de la francophonie. Ce pari a été réussi avec une forte participation d’élèves  et d’étudiants dont la pertinence des interventions a été salué par tous.

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