Le groupe des amis de la francophonie
a organisé une journée de réflexion, Mercredi dernier, dans la grande salle de
conférence de l’UCAD II sur le thème suivant : « Quelle Afrique pour
ses jeunes ? Comment développer les ressources naturelles du continent ?
Partage d’expériences francophones. » Cette journée s’est tenue avec une
forte participation d’élèves et d’étudiants.
Après le mot
de bienvenue du Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Saliou
Ndiaye, le Ministre chargé de la promotion de la bonne gouvernance et des relations avec les
institutions, Abdoulatif Coulibaly, a officiellement ouvert les travaux. Dans
son discours, Abdoulatif Coulibaly, a salué l’initiative du GAF qui œuvre pour
la propagation des idéaux de la francophonie. Ces idéaux reposent sur la
démocratie, la construction d’un Etat de droit, la promotion sociale et
économique de ses membres. Selon le Ministre, la nouvelle approche de
l’économie verte est appréhendée comme une voie prometteuse à explorer pour
parvenir à un développement et à une
gestion rationnelle des ressources naturelles. Cette économie verte, a-t-il
poursuivi, peut offrir les possibilités d’un développement durable et de lutte
contre la pauvreté. Pour Abdoulatif Coulibaly il existe un dispositif normatif extrêmement
concurrentiel entre les pays africains pour attirer les investissements sans
prendre nécessairement en compte les intérêts des populations. Ainsi il appelle
tous les acteurs concernés à s’interroger sur la gouvernance générale de ce
secteur. Le Ministre conclut en précisant que le Sénégal s’est inscrit dans
cette perspective en se dotant d’un dispositif normatif et institutionnel
allant dans le sens d’une exploitation optimale des ressources naturelles.
Le Directeur
du Groupe des amis de la francophonie, Nicolas Fataki Lungele, en ce qui le
concerne, a attiré l’attention des participants sur une possible rancœur des
jeunes qui ne tirent pas profit des ressources de leur continent. Pour parer à
une telle éventualité, selon l’ambassadeur de la République démocratique du
Congo au Sénégal, il faut développer des écoles professionnelles et techniques
pour bien former nos jeunes en matière de gestion des ressources naturelles.
Selon lui, il nous faut des investissements massifs dans la transformation de
nos ressources naturelles avant de les exporter.
Dans sa
communication introductive, le Professeur Abdoulaye Dia, Directeur de la
Formation doctorale Géo- ressources, imagerie et Environnement de l’Université
Cheikh Anta Diop de Dakar, a soutenu que si la tendance du chômage des jeunes
n’est pas inversée, elle pourrait aboutir à une destruction du tissu économique
et de la cohésion sociale surtout, dans les pays africains en voie de
transition démocratique. L’Afrique est riche de sa jeunesse et de ses
ressources naturelles, mais est paradoxalement le continent le plus pauvre de
par sa contribution dans l’économie mondiale, a t-il renchéri. C’est pourquoi,
il a préconisé la correction de ce paradoxe par le développement des
partenariats gagnant-gagnant dans l’exploitation de nos ressources pour la
création d’avoirs durables et la réduction considérable du chômage des jeunes.
A sa suite,
trois panels ont été animés par des universitaires et des experts venus du nord
et du sud. Des panels qui ont fait l’objet
de débats par moments passionnés entre participants.
Pour rappel,
le Groupe des Amis de la Francophonie a été créé en juin 2008. Il réunit, outre
l’Etat du Sénégal, les ambassades des pays membres de la francophonie
accréditées à Dakar et les institutions de cette même organisation ayant leur
siège au Sénégal. L’un des objectifs du GAF est de favoriser la participation
du grand public et des jeunes, en particulier, aux célébrations de la
francophonie. Ce pari a été réussi avec une forte participation d’élèves et d’étudiants dont la pertinence des
interventions a été salué par tous.
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