Il est des personnes dont les parcours ne peuvent jamais être effacés, dont les images ne
peuvent jamais être ternies, dont les mérites ne peuvent jamais être remis en
cause. Dans ce cercle très restreint, figure Souleymane Bachir Diagne,
Professeur émérite des Universités. Le professeur Diagne est une sommité
intellectuelle affirmée, confirmée et reconnue par ses pairs du Sénégal, de
l’Afrique et du monde. Il est tout simplement l’un des plus brillants esprits
des temps modernes. C’est ainsi qu’intellectuel de dimension internationale, il
prend place dans le panthéon restreint et très disputé des 25 plus grands
penseurs de notre époque (classement du journal français Nouvel observateur).
Le Professeur Souleymane Bachir Diagne est, en outre, un éternel et infatigable
serviteur de notre pays. Enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop, il a passé
plus 20 ans de sa vie à transmettre ses connaissances à beaucoup de générations de sénégalais. Hors
de nos frontières, il est un digne ambassadeur de notre pays. L’éminent
philosophe fait partie de cette « race d’hommes » qui, même en
dormant continuent de travailler pour
leur peuple, qui, même en s’établissant au pays des esquimaux peuvent servir
leur pays. Souleymane Bachir Diagne n’appartient plus seulement au Sénégal,
mais au monde entier. Il est une fierté sénégalaise et africaine. Ainsi, La
mobilité intellectuelle est-elle une donne intrinsèque à la mondialisation. Dés
lors, qui pourrait reprocher à un érudit de la trempe du Professeur Diagne
d’aller partager ses connaissances ailleurs avec d’autres citoyens du monde.
Qui pourrait l’en vouloir du seul fait de servir l’humanité. Même établi aux
Etats-Unis, il n’est jamais déconnecté du Sénégal, donc de nos réalités,
contrairement à ce que veulent nous faire croire certains de nos camarades. En
intellectuel généreux et soucieux du devenir de notre nation, il est très
présent au Sénégal pour participer à des activités scientifiques et
intellectuelles. C’est dans cette logique qu’il a accepté de présider la
commission nationale de réflexion sur l’avenir de l’enseignement supérieur. Réflexion
qu’il a conduite de main de maître avec d’autres dignes fils de ce pays.
Donc, Souleymane Bachir Diagne et l’équipe qu’il dirigeait étaient chargés de faire un diagnostic complet de l’enseignement supérieur et de faire des propositions que seul le gouvernement a la prérogative de transformer en décisions exécutoires. Le groupuscule d’étudiants qui l’a déclaré persona non grata se trompe ainsi de cible et de combat.
Dans une lettre que
nous avions adressée à nos camarades au début du mois de décembre, nous avions
soutenu que certains d’entre nous « tordaient », de manière
récurrente, le « cou » à la loi sur les libertés et franchises universitaires
sans en avoir conscience. L’incident malheureux survenu le 18 décembre à la
salle de conférence de l’UCAD II en est une preuve patente. Un groupe
d’étudiants, trompant la vigilance des forces de l’ordre qui avaient investi
les lieux dés les premières heures de la matinée, s’est introduit dans l’amphi
et a interrompu la conférence inaugurale annuelle de la fondation Léopold Sédar
Senghor, faisant ainsi entorse à l’animation et à la production scientifiques
et intellectuelles au sein de l’Université.
Nous restons
convaincus que ceux qui tentent de ternir l’image de ce logicien éclairé,
méconnaissent l’homme, son parcours et ce qu’il a fait pour le Sénégal. Ceux
qui mènent ce combat perdu d’avance, doivent se raviser avant de tomber sous le
coup d’une sentence du jury populaire.
Chers camarades, Souleymane Bachir Diagne est une source
intarissable de connaissances à laquelle nous devons allons
nous« abreuver » au lieu de tenter de l’infecter. Il est un exemple à
suivre pour tous les jeunes sénégalais et africains et non un homme à
diaboliser. Car son génie réflexif, ses prouesses analytiques, sa sincérité
dans la réflexion et la pensée, lui valent sa place dans la cour très fermée
des immortels. Souleymane Bachir Diagne est entré dans l’histoire de ce monde
et il y restera à jamais.
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